Sadeghi, Fatemeh; (2010) Bypassing Islamism and Feminism: Women’s Resistance and Rebellion in Post-revolutionary Iran. Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée , 128 pp. 209-228. 10.4000/remmm.6936.

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Abstract

This paper explores the reason behind the crisis of representation in post-revolutionary competing Iranian gender discourses. These competing discourses include Islamic fundamentalism, religious revisionism, and secular feminism. The crisis of representation is related to at least three main presuppositions and attendant action programs: first, discrimination against women and possible accommodations should be examined in the context of religious and legal institutions. This approach resulted in the depoliticization of women’s issues, even though most Iranian women have persistently proclaimed equality and citizenship through political participation. This was the case for the 1979 Islamic Revolution, the reform movement and most recently, the Green Movement following the 2009 presidential election. The second presupposition is that individual identity is a fundamental condition for socio-political activism. The third presupposition is that discrimination against women in post-revolutionary Iran is essentially a legalist strategy and has resulted in campaigns that failed to address women’s daily challenges. On the contrary, women’s political participation in post-revolutionary Iran shows that gender issues are always political issues and need to be understood politically and politicized. Such a notion challenges attitudes which relegate gender discrimination and social solutions to the purview of religion or secularism. // Cet article explore les raisons à l’origine de la crise de représentation des différents discours sur l’égalité sexuelle dans l’Iran postrévolutionnaire. Parmi ces discours l'intégrisme islamique rivalise avec le révisionnisme religieux, et le féminisme laïc. La crise de représentation est liée à au moins trois présuppositions majeures et aux programmes d'action subséquents: dans un premier temps, la discrimination des femmes et les recours possibles doivent être envisagés dans le cadre des institutions religieuses et juridiques. Cette approche a conduit à la dépolitisation des questions relatives aux femmes, même si la plupart des femmes iraniennes continuent à revendiquer l’égalité et la citoyenneté par leur participation politique. Cela a été le cas lors de la Révolution Islamique de 1979, du Mouvement de Réforme et, plus récemment, du Mouvement Vert qui a suivi l'élection présidentielle de 2009. La seconde présupposition est que l'identité individuelle constitue le fondement de l'activisme sociopolitique. La troisième est que la discrimination à l’égard des femmes dans l’Iran postrévolutionnaire est essentiellement une stratégie légaliste qui a donné lieu à des campagnes mais n’a pas réussi à aborder le problème des femmes au quotidien. Au contraire, la participation politique des femmes montre que les questions d’inégalité des sexes dans l'Iran postrévolutionnaire sont toujours des questions politiques qui doivent être traitées sur le plan politique et politisées. Cette notion défie l’attitude qui relègue la discrimination sexuelle et les solutions possibles à la compétence de la religion ou de la laïcité.

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